LIBERATION – 25.05.2014
Joel Fisher, en 3 dimensions
Chez l’Américain Joel Fisher, il y a d’abord les dessins «quasiment involontaires», comme le souligne Yves Michaud, qu’il produit au moment de la fabrication du papier, et dont les sujets se révèlent par accident de tel filament ou fibre, répliqué ensuite au crayon. De ce point de départ naissent des copies, des doubles, jamais identiques à l’original. La série terminée, l’artiste passe à la troisième dimension, avec la sculpture.
Pour cette nouvelle exposition chez Fardeh Cadot à Paris, l’artiste né en 1947 dans l’Ohio présente pour la première fois des aquarelles qui orientent notre regard sur ses sculptures, en particulier ce bronze de 1999 parmi les douze exposés. Une pièce aux formes organiques, comme souvent chez Joel Fisher, mais qui pourrait bien être aussi un corps à deux têtes, voire un animal à deux cornes. Une seule certitude, la sculpture correspond aux formes des six aquarelles qui l’entourent. un univers poétique qui rapelle Joan Miro ou Jean Arp.
Par Dominique Poiret
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