LE QUOTIDIEN DE L’ART – 21.05.2013
Numéro 381
Les corps suppliciés de Bogdan Rata
Fouler la terre de ses pieds et l’offrir en offrande pour ne pas finir six pieds sous terre : telle pourrait être la parabole de l’oeuvre poétique et noire de Bogdan Rata, exposée chez Farideh Cadot, à Paris.
L’artiste Roumain nous touche moins dans ses jeux de morphing aux couleurs flashy, dans l’écheveau d’orteils formant revolver, que dans certaines sculptures d’une grande humilité nous ramenant à notre amère et furtive condition humaine. Certaines pièces résonnent telle une supplique. Un torse émacié posé à terre tel un bassin tente vainement de contenir l’eau de la vie. Mais celle-ci s’évapore peu à peu au risque d’assécher la carcasse. À son propriétaire de veiller à la ranimer.
Par ROXANA AZIMI
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